450 caméras supplémentaires à Bruxelles, dès septembre, pour soutenir la lutte contre la criminalité : « On est très loin de Big Brother »

Les services de police commenceront alors à connecter 450 caméras à Bruxelles afin de lutter contre le crime organisé et le trafic de drogue, a annoncé samedi le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR).

Après les attentats de Paris et de Bruxelles, le gouvernement fédéral a décidé de déployer un réseau de caméras ANPR. Le système est devenu toutefois obsolète. Le nouveau système regroupera les images de toutes les caméras connectées, anciennes et nouvelles.

Jusqu’à 5000 caméras pourront ainsi y être reliées. Si nécessaire, une extension à 10.000 est possible. Comme annoncé précédemment par Bernard Quintin, les zones de police bruxelloises seront les premières à pouvoir connecter 450 caméras ANPR. Une étape nécessaire dans la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue, selon celui-ci.

Les caméras seront ensuite connectées en priorité par province ou région, en fonction des besoins identifiés. L’opération devrait être achevée d’ici 2026. Les images seront mises à la disposition des polices locale et fédérale. L’analyse se fera désormais via « FOCUS-ANPR« , un outil d’analyse avancé développé par la police anversoise.

L’investissement total pour le nouveau système ANPR s’élève à 10,2 millions d’euros sur quatre ans, financé par le Fonds pour la sécurité routière. Légalement, les services de police ont accès aux images pendant un mois. Tout accès plus long nécessite l’approbation du procureur du Roi.

Notons encore, que les caméras installées auparavant pourront être raccordées à ce système unique.

Un formidable outil moderne

Les caméras ANPR « sont un formidable outil moderne pour lutter contre de la criminalité qui peut être très grave« , nous dit Régis Kalut, porte-parole de la police fédérale, invité sur la Première. L’outil peut, par exemple, servir à identifier les véhicules présents lors d’une fusillade dans un quartier. De plus, si un véhicule volé ou recherché passe devant l’une de ces caméras, les forces de l’ordre sont alertées. « Et la police peut intervenir plus efficacement, plus rapidement. » Le seul but, dit-il, est de « mieux sécuriser la société et être au service du citoyen« .

Les garanties liées à la vie privée

Quelles sont les garanties quant à la vie privée de la population ? « Je vais peut-être vous décevoir, mais on est très loin de Big Brother« , estime le porte-parole de la police fédérale. Et de rappeler que ce système est cadré par la loi. Il sera utilisé par des policiers désignés et formés. « C’est le respect de la confidentialité et c’est aussi l’assurance pour nous que nos constatations seront bien légales. »

Les données collectées par ce système pourront être utilisées légalement pendant un mois. Au-delà de ce délai, dans le cas d’une enquête, par exemple, l’autorisation du procureur du Roi sera nécessaire pour les archiver plus longtemps.

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